Elle aimait Lewis Carroll et Emily Dickinson, les poètes de la transe (Antonin Artaud ou Octavio Paz) mais aussi la simplicité rayonnante du haïku.

Elle aimait le thé et les chats. Le silence et les rires. La Bretagne et la Voie Lactée. La musique intimiste de Schubert et le cercle cabossé de la lune (elle s'était, d'ailleurs, donné le surnom littéraire de « Clochelune »).

Elle souffrait d'une grave malformation cardiaque depuis la naissance, mais faisait preuve de plus de cœur que bon nombre de « biens portants ».

Elle a rejoint le murmure des étoiles en juillet 2011.

Elle nous a offert avant de partir un recueil de haïkus, publié en mai 2012 aux éditions Pippa : Mon ombre épaisse et lente.

Livre que j'ai préfacé (avec Christophe Caulier).

Voici quelques-uns de ses sourires :



L'escargot hésite

d'une antenne puis de l'autre

soulève la pluie



Du pan de mur jaune

jaillit

mon ombre épaisse et lente



Lumière d'étoile

vie et mort au fond du ciel

un vœu dans ma poche



Du fil d'oxygène

qui me relie à la vie

s'envole une mouette






























Cachées sous le lit

les pattes blanches du chat

guettent le bon rêve



Un pétale

tombé dans ma main

marcher vers quelle fleur ?



Jolie coccinelle

posée sur mon doigt

prête-moi tes ailes