OLGA ET LES MASQUES


album de Thierry Cazals

illustrations de Maurizio A. C. Quarello


Éditions Sarbacane, 2007

32 pages, 15,50 euros



Tout commence lorsque Olga, 10 ans, est envoyée dans la salle de bains par son père, pour se débarbouiller le visage. Inexplicablement, elle se retrouve plongée dans une cité étrange, aux tours immenses et aux donjons sombres, où porter un masque est obligatoire. Comment être elle-même dans cet endroit bizarre où tout le monde se ressemble ? Olga trouvera-t-elle enfin le mot magique qui fera tomber tous les masques et pourra la libérer ? Un conte initiatique poétique, superbement illustré, qui explore avec subtilité le thème de l’identité.

(Tatiana de Rosnay, revue Psychologies N° 270)



Aimeriez-vous aller dans ce pays où chacun porte un masque et où nos visages sont cachés ? Olga, elle, n’a pas tellement envie de rester…

Olga est une petite fille qui n’aime pas se laver. Elle a le visage sale et ses parents lui ordonnent d’aller dans la salle de bains pour se débarbouiller. Là, comme l’Alice de Lewis Carroll, elle va traverser la glace et se retrouver dans un bien curieux pays. Voilà le point de départ d’Olga et les masques, édité par les éditions Sarbacane.

Un pays où tout le monde avance masqué. Mais au sens littéral. Dans ce pays, tout le monde porte un masque et ceux qui ne le font pas, s’exposent à de graves déconvenues. Ils seront rattrapés et en place publique, lors d’une cérémonie, on leur plaquera un masque sur leur visage, on oubliera leur visage !

Thierry Cazals nous livre un conte qui peut être lu à partir de 7/8 ans et qui est illustré par un dessinateur italien, né à Turin en 1974 et vivant désormais en république Tchèque. Ces dessins de Mauricio A C Quarello sont formidables. Ils font penser au Roi et l’oiseau et au Metropolis de Fritz Lang et savent demeurer beaux tout en soufflant un vent étrange.

Nous avons cité Lewis Carroll. Mais dans le pays des masques, marchent au même pas Queneau et Kafka. L’un joue sur le langage jusqu’à le démantibuler, l’autre se sert d’une métaphore pour nous ouvrir les yeux. Car en fait, combien d’entre nous, se sont mis ces derniers temps à porter des masques, derrière lesquels on n’aperçoit plus leurs vrais visages ?

Ne vous laissez pas effrayer par les références de cet article. L’histoire d’Olga tient toute seule debout. Offrez-là à vos enfants et elle les fera dériver vers d’autres mondes, puis revenir pleins d’usage et raison dans celui-ci. Ils auront fait un beau voyage, auront eu peur et auront peut-être compris que leurs parents les aiment, quoi qu’ils aient des façons bizarres de l’exprimer.

(Philippe Sendek, Etat-critique.com)